OB0071
Médaille de la yole "Rigoletto" au baron de Colobria - Régates de la Société Nautique de la Haute Seine - Bercy 1856
Type d'objet | Société nautique |
Protection administrative | Aucune |
Élement complet | oui |
Médaille en argent de 46 mm de diamètre, 4 mm d’épaisseur et 45 g. Poinçon argent sur la tranche. Collection Société Nautique de la Haute Seine.
Cette médaille a été donnée en récompense aux équipiers de la yole Rigoletto qui appartenait au baron de Colobria. Elle porte sur la tranche l’inscription « obtenue par le baron de Colobria ». Cette médaille a été achetée à un pasteur américain de Caroline du Nord par la Société Nautique de la Haute Seine soucieuse de son histoire.
On retrouve la trace de cette régate organisée à Bercy le 26 octobre 1856 par la Société Nautique de la Haute Seine dans le journal Le Pays du 22 octobre 1856 et celle du Rigoletto yole de course « à quatre rameurs » au « baron R. de Colobria » dans le livre Le Canotage en France de 1858 (pages 125-126).
Sources : Gallica BNF
Cette médaille sans effigie semble de fabrication standard. D’autres, avec un feuillage assez comparable, existent comme celle que le musée Carnavalet conserve pour une régate à la voile à Clichy en 1853.
Le nom du « Baron de Colobria », gravé sur la tranche, intéresse l’histoire de l’Italie.
Héritier d’une riche famille de Palerme, Giovanni Antonio Riso, Baron de Colòbria (1836-1901), est un patriote sicilien, héros du Risorgimento, l'unification de l'Italie. Étudiant à Paris, il y épouse à 20 ans, en 1856 (l’année même de sa participation aux régates de Bercy), la fille du marquis du Hallay-Coëtquen. En avril 1860, à Palerme, il participe à une insurrection contre la dynastie des Bourbons qui règne sur le Royaume des Deux-Siciles et est emprisonné suite à son échec. L’intervention de Garibaldi en Sicile, l’Expédition des Mille en mai 1860, amène la libération du baron de Colòbria et de ses compagnons.
Rigoletto, le nom de la yole du baron de Colobria, fait allusion à l’opéra de Verdi inspiré de la pièce de Victor Hugo « Le roi s'amuse ». Après avoir subi les affres de la censure, cette œuvre est finalement autorisée à Venise en 1851 par les autorités autrichiennes.
Publié le 31 juillet 2025