- Norvégienne dans "La Vie à la campagne" 1862. © Carré des canotiers
- Norvégienne du catalogue A. Deperdussin à Juvisy - canots automobiles, à voiles, à vapeur et à l’aviron vers 1911 (coll. Patrick Bigand)
- © Carré des canotiers">La Norvégienne G Seyler ainé dite "norvégienne Panhard" 3D Carré des canotiers
Norvégienne
Également "norwégienne" dans les textes du XIXe siècle. En 1863, dans "La Vie à la campagne", Gilbert Viard en livre l’une des premières définitions : "En basse-Seine, on nomme norwégienne l’embarcation sans ferrures ni clous que construisent à bord les matelots de la péninsule Scandinave, pendant leurs traversées au Havre, à Honfleur, à Rouen, où ils apportent les sapins du Nord. / La norwégienne est donc en sapin ; les fonds arrondis, la quille et l’étrave absentes, forment une voûte à l’avant. On roule beaucoup dans la norwégienne, à l’aviron comme à la voile, et elle bourre, c’est-à-dire déplace l’eau de l’avant, presque autant que le bachot : il faut, pour s’en servir avec sécurité, avoir le pied marin et posséder les bons principes de natation."
Les norvégiennes sont construites à clins et à tableau arrière. Leur forme est très reconnaissable : la tonture de leur coque s’arrondit à partir du maître-bau et forme une levée qui s’achève, à défaut d’étrave, par une marotte très élégante. Cette levée avant permet d’échouer l’embarcation et d’en descendre à pieds secs.
A partir de la deuxième moitié du XXe siècle, le mot d’origine néerlandaise "prame" a été utilisé pour désigner la norvégienne utilisée comme bateau de servitude ou annexe.
Très nombreuses dans l’iconographie du canotage, les norvégiennes sont célèbres parce que Monet, qui les utilisait à Giverny, les a peintes. A l’origine rustiques, construits à l’économie et peints, ces canots et leur belle voûte ont progressivement été affinés, allégés et vernis par les constructeurs de plaisance français.
Sources et références :
- VIARD Gilbert, "Renseignements généraux", La Vie à la campagne, mai 1863.
- Embarcation de service dans la marine commerciale des pays scandinaves, à clins et à marotte (avant à tableau). Quelques-unes sont restées en France pour payer quelques délits de boissons ! (Louis Pillon)